Ce texte a été initalement publié dans : Clementine Portier-Kaltenbach (dir.), Coups de choeur, Ils racontent leur église préférée, éditions Tallandier, Paris, 2018.
Le jour où j’ai franchi pour la première fois le seuil de l’église Saint-Nicolas du Chardonnet, j’ai compris que ce monde n’était pas le mien. Jamais de la vie je n’avais croisé de tels spécimens : messieurs en costumes élégants assortis de gilets, de montres à gousset, arborant au poitrail de curieuses médailles miliciennes ou corporatives ; dames en mantilles et manteaux de fourrure ; marmots trop sages aux genoux écorchés ; jeunes filles prudes en robes longues au regard ambigu… Je me souviens tout particulièrement de Monseigneur François Ducaud-Bourget, le maître des lieux, tout en componction et génuflexion, distillant les petites phrases assassines d’une voix doucereuse et mielleuse, celle des beaux quartiers, du thé à cinq heures, des ventes de charité, des soldes au Bon Marché.
Je n’étais pour ma part qu’un étranger, un intrus, une anomalie. Est-ce ma faute, si j’ai vu le jour au sein d’une famille laïque et libre penseuse dont les racines plongent avant tout dans le judaïsme ? Rien ne m’était plus étranger qu’une messe catholique. De ma vie, je n’ai reçu la communion. J’ai découvert le gout de l’hostie dans un restaurant gastronomique, grâce à un chef audacieux qui les servait en papillotes. Toujours, j’ai visité les églises en étranger, en visiteur, en nomade spirituel. J’ai plutôt dans mon jeune âge fréquenté sur zone une paroisse active nommée la Mutualité. Combien de meetings maoïstes, anarchistes et trotskistes, combien de séminaires marxistes, combien de galas révolutionnaires… Au vrai, durant mes années de compagnonnage plus ou moins proche avec l’extrême gauche, je n’avais guère calculé l’église coquette et claire qui faisait face à l’entrée de la salle militante. Je l’ignorais, tout simplement.
Mais un beau jour de l’an de grâce 1977, j’ai vu affluer sur le parvis une foule qui m’a semblé au premier coup d’œil en décalage absolu avec l’univers dans lequel j’évoluais. On se serait crus revenus au temps du maréchal Pétain, quand chacun se trouvait sommé par l’État de jouer son rôle dans un spectacle qu’il n’avait ni écrit ni approuvé. Sous mes yeux scrutateurs, l’église Saint-Nicolas du Chardonnet se trouvait envahie par une horde bourgeoise et vociférante.
1977, pour moi, c’est avant tout l’année du punk. À plusieurs reprises, je me rends à Londres et goute la violence brute et innocente de ces groupes incandescents qui, à leur façon, réinventent l’art brut : Siouxsie and the Banshees, Slaughter and the Dogs, X-Ray-Spex, The Buzzcocks, The Clash, The Damned… Le plus fameux orchestre punk se nomme les Sex Pistols, les pistolets sexuels. Rien de bien compatible avec les prêtres en soutane au verbe aussi haut que suranné. Un jour à Londres, j’assiste à un concert des Pistols. Soudain le chanteur Johnny Rotten, c’est-à-dire Johnny le pourri, tourne le dos au public et décide de ne plus déclamer sa poésie sonore qu’au mur du fond. Je demeure estomaqué, admiratif.
Quelques jours plus tard, le 27 février 1977, plusieurs milliers d’intégristes, selon la formule alors en usage, investissent sous mes yeux l’église Saint-Nicolas du Chardonnet. Je dois l’avouer sans ambages : en dépit de mon éducation antireligieuse ou peut-être grâce à elle, j’éprouve à l’endroit du sacré une inextinguible curiosité. Dès lors, abandonnant Arlette Laguiller, Alain Krivine et les galas de la Fédération anarchiste, je m’aventure un après-midi dans l’antre imprégné d’encens. Je ne suis pas tout à fait rassuré et ne me sens guère à ma place. On me reluque sans aménité. Mon « look » n’est pas celui de la famille. J’arbore en effet de longs cheveux bouclés, ainsi qu’une jolie veste en cuir rehaussée de quelques badges. Mais nul service d’ordre ne songe à m’expulser. Tout au plus suis-je observé par de curieux loustics à la coupe en brosse et à la sexualité trouble. La messe démarre. À mon étonnement, je m’aperçois que l’officiant tourne à son tour le dos au public. Le rituel me semble magnifique. Cette voix qui psalmodie en latin m’émeut au plus haut point. J’établis un lien secret entre l’œuvre au noir des Sex Pistols et le cérémonial inédit qui m’est ici offert. Punk-Saint Nicolas, même combat ?
Depuis ce jour fatidique de 1977, l’église Saint-Nicolas du Chardonnet (Paris Ve) se maintient comme l’épicentre d’un séisme durable. Quel est donc l’événement qui a provoqué le courroux d’un si grand nombre de prêtres et de séminaristes en rupture de ban avec Rome ?
Tout est parti d’une révolution. Le IIe concile œcuménique du Vatican, plus couramment appelé « Vatican II », s’ouvre le 11 octobre 1962 sous le pontificat de Jean XXIII pour se clore le 8 décembre 1965 en compagnie de Paul VI. Nous voici dans les années 1960 du XXe siècle, et l’on dirait bien que l’esprit frondeur des meetings abrités par la Mutualité a envahi l’Église entière. Tandis qu’au Brésil surgissent de jeunes prêtres en armes, apôtres de la « théologie de la libération » qui fait de Jésus le premier des communistes et de Che Guevara un nouveau Christ, une jeune génération d’ecclésiastiques remuants conteste et revendique, au sein même de Rome. Le concile Vatican II est marqué par le triomphe de leurs objurgations. Au terme de séances agitées, l’église catholique décide en quelque sorte de s’adapter à un monde de plus en plus chaotique. Désireuse de s’ouvrir au monde moderne, à la culture, aux phénomènes sociaux, elle prend désormais en compte la décolonisation tout autant que la montée de la sécularisation. Elle veut tout chambouler, pour coller aux mutations de l’époque. Or, la messe telle qu’on la pratique alors est celle de « Saint Pie V ». Le pape Pie V, qui règne au XVIe siècle, se distingue par son rigorisme. Il fait interdire les courses de taureaux, puis chasse les Juifs de ses territoires. Il impose surtout au monde entier la messe dite « tridentine », puisqu’elle est codifiée par le Concile de Trente qui démarre le 22 mai 1542.
Ainsi le fameux rituel de la messe en latin se trouve officiellement pratiqué du XVIe au XXe siècle. Mais « Vatican II » cherche des réponses à la désaffection des croyants. Les modernistes plaident pour un nouveau rite. Il s’agit, entre autres, de célébrer la messe dans la langue des différents pays. Les Protestants ne font pas autre chose depuis le XVIe siècle. Dès lors, on voit surgir des messes rock, des messes jazz, des messes dans lesquelles paraissent des chanteurs de variétés, des guitaristes folk, des rappeurs, des slammeurs ou des DJ, tandis que le prêtre, qui ne tourne plus le dos à son public, s’exprime non pas en latin, mais dans la langue du pays où il se trouve. Il est certain que la beauté des sacrements en prend un sacré coup.
Mais ce qui se joue n’est pas seulement une affaire de rituel. Les ennemis du concile ne se contentent pas de plaider pour le retour à la messe tridentine. Ils critiquent aussi l’idée selon laquelle toutes les religions se valent et doivent librement dialoguer entre elles. À leurs yeux, seule l’Église catholique détient la Vérité. Le protestantisme, l’orthodoxie, l’Islam, le judaïsme, le bouddhisme, le shintoïsme, le mormonisme, l’hindouisme sont dans l’erreur. Ces hérésies doivent être combattues. Qui dit messe en latin dit aussi rejet du libre arbitre, refus des « droits de l’homme sans Dieu », abolition de la démocratie puis exaltation de la royauté.
Dès lors, chacun réalise que les tenants de la messe en latin revendiquent en parallèle une vision du monde fort particulière. Ils s’inspirent d’un modèle politique national-catholique qui correspond à la France du maréchal Pétain, à l’Espagne de Franco, au Portugal de Salazar ou au Chili du général Pinochet.
Ils s’inscrivent par ailleurs dans la lignée d’Augustin Barruel (1741-1820), auteur d’un opus limoneux, Mémoires pour servir à l’histoire du Jacobinisme, qui se voit publié en plusieurs tomes de 1797 à 1799. Qui est exactement Augustin Barruel ? Notre homme naît en 1741 dans un milieu aristocratique. Il devient jésuite en 1756. Il se rend en Pologne, puis en Bohème, où il est ordonné prêtre à Chomutov en 1768. Il enseigne la théologie en Moravie. Plus tard, il devient le précepteur des enfants du prince François-Xavier de Saxe. Il accompagne ainsi dans ses déplacements la famille princière de 1774 à 1777. En 1781, il publie sous le titre des Helviennes une série de lettres polémiques par lesquelles il s’oppose vigoureusement à la pensée des Lumières. De 1788 à 1792, il anime ensuite le très réactionnaire Journal ecclésiastique, dans lequel il attaque les adeptes des Lumières autant que les Encyclopédistes.
Quand la Révolution française éclate en 1789, Monsieur de Barruel ne cache pas son inquiétude. Prudemment, il renonce à la particule pour éviter la vindicte. Augustin de Barruel devient Augustin Barruel. À l’évidence, le ci-devant citoyen Barruel n’a rien perdu de ses convictions catholiques. En 1792, au plus fort de la Terreur, il clame son opposition à l’établissement d’une constitution civile du clergé. Il est forcé de s’exiler à Londres, où il se voit hébergé par le philosophe contre-révolutionnaire Edmund Burke (1729-1797), qui a publié en 1790 des Réflexions sur la Révolution française. C’est à Londres qu’Augustin Barruel rédige son maître ouvrage, un épais pamphlet en quatre volumes : les Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinisme. Selon ce texte, la Révolution française n’avait rien de spontané. Elle fut le fruit d’une conspiration soigneusement planifiée. L’élément moteur, ce sont les Illuminés de Bavière, une société secrète du XVIIIe siècle qui se voit accusée d’avoir infiltré la franc-maçonnerie, afin de renverser les monarchies chrétiennes. 1789 n’est qu’un putsch auquel ont pris part les philosophes des Lumières, les templiers, les rosicruciens, les Protestants, les Juifs et surtout les francs-maçons.
On peut résumer cette vision généreusement partagée de la manière suivante : contrôlées de l’intérieur par une secte satanique nommée les Illuminés, les obédiences maçonniques ont déclenché, organisé, financé et orchestré la Révolution française dans le but de détruire le christianisme. Le chef d’orchestre de la conspiration n’est autre que Satan lui-même.
Cette théorie ne cesse depuis lors d’être reprise et développée. En 1912, Monseigneur Jouin lance en particulier la Revue internationale des sociétés secrètes, qui dénonce « les infiltrations ennemies dans l’église », selon le titre d’un livre publié par le pamphlétaire antisémite Henry Coston en 1970, dans lequel figurent des plumes adulées par les catholiques traditionalistes : Léon de Poncins, Edith Delamare ou Jacques Bordiot. Cette vision conspirative est en tout cas celle qui prévaut parmi les nouveaux fidèles de Saint-Nicolas du Chardonnet.
Nous voici donc en février 1977. On peut s’étonner de voir des catholiques dissidents occuper sans coup férir un lieu de culte parisien. Pourquoi la police n’est-elle pas intervenue ? Il eut été fort simple d’expulser au plus vite les perturbateurs, avant qu’ils n’aient le temps de se barricader. Or, l’autorité sur ce point semble vaciller. Le maire de Paris, Jacques Chirac, fait montre d’une remarquable mansuétude envers les tonitruants dévots. Invoquant les risques de trouble à l’ordre public, le futur Président de la République dissuade la préfecture d’intervenir et initie une pacifique mission de bons offices. Il tente notamment de convaincre l’archevêque de Paris, François Marty, très remonté contre les traditionalistes, d’octroyer aux contestataires une église digne de ce nom.
Il est vrai que les chefs de file de la dissidence, Monseigneur François Ducaud-Bourget et l’abbé Louis Coache, font valoir qu’ils ne disposent à ce jour d’aucun local relevant de l’Église. Ils célèbrent leurs messes dans des dancings, à la salle Wagram, et même à la Mutualité, « ma » Mutualité… C’est dire.
L’archevêque de Paris tergiverse mais s’exécute. Il offre en fin de compte aux « cathos tradis » une paroisse excentrée du XIXe arrondissement. Mais les bourgeoises du XVIe poussent des cris d’orfraie. Il n’est pas question pour elles de fréquenter les bas quartiers. Et la meute s’accroche à son bastion de Maubert-Mutualité, idéalement situé dans un des plus jolis quartiers de la capitale.
Nommé archevêque de Paris en 1981, Monseigneur Jean-Marie Lustiger intervient à son tour. Il rend visite à Monseigneur François Ducaud-Bourget, qui lui fait une promesse : il rendra Saint-Nicolas du Chardonnet avant sa mort. Les relations entre les deux hommes sont courtoises. Mais l’ombrageux prélat s’éteint en 1984, sans avoir rien rendu du tout.
Et c’est un jeune prêtre de la Fraternité Saint-Pie X, celle d’Ecône, qui prend en 1984 les commandes de l’église dissidente. L’abbé Philippe Laguérie se réclame en effet d’un chef de file de la contestation : Monseigneur Marcel Lefebvre (1905-1991). Celui-ci mène depuis la Suisse (dont il n’est pas originaire, étant né à Tourcoing) le combat idéologique contre le « gauchissement » de Rome. Il se dresse contre ce que sa fraternité ecclésiastique nomme les 3R : l’humanisme de la Renaissance, le libre examen de la Réforme et la revendication de liberté individuelle exprimée dans la Révolution française. Comme l’écrit Hubert Le Caron de Chocqueuse dans la revue de la Fraternité Saint-Pie X, Fideliter, en mai-juin 1988 : « Les traits de Satan se retrouvent dans la Révolution ». Comment s’étonner dans ces conditions de voir dès 1981 Marcel Lefebvre appeler à voter contre la gauche, parce que « voter socialiste, c’est voter contre Dieu » ? Monseigneur annonce haut et fort la couleur. Le 13 avril 1987, il se recueille sur la tombe du maréchal Pétain à l’ile d’Yeu : « J’ai un profond respect pour ce militaire qui a sauvé par deux fois la France, et a toujours agi dans un grand esprit chrétien. » La même année, il exprime son admiration pour le général Pinochet, dictateur du Chili depuis son coup d’État en 1973 : « Il n’y a pas un pays où l’on puisse circuler aussi librement qu’au Chili ».
À Saint-Nicolas, on célèbre désormais les obsèques de tous les néo-fascistes ou ex-collaborateurs possibles et imaginables, du pamphlétaire collaborationniste Bernard Faÿ à l’écrivain fasciste Maurice Bardèche en passant par le négationniste François Duprat, l’ancien milicien Paul Touvier, ou le dirigeant du Front national Jean-Pierre Stirbois. Chaque dimanche à la sortie de la messe, les groupes d’extrême droite diffusent en outre leur propagande et on peut même acquérir de rares livres vendus plus ou moins sous le manteau.
Le 30 juin 1988, Monseigneur Lefebvre franchit une étape décisive. Alors que l’Église officielle tente en permanence de maintenir un lien avec sa branche extrémiste, le prélat, qui règne dans le Valais suisse sur le séminaire d’Ecône, sacre brusquement quatre évêques : Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta. Il agit de son propre chef, contre la volonté du pape, ce qui provoque le premier schisme au sein du catholicisme depuis 1870. Marcel Lefebvre et ses évêques sont tout bonnement excommuniés. L’excommunication est toutefois levée le 21 janvier 2009, sous le pontificat de Benoit XVI.
Puis-je à ce stade hasarder un témoignage personnel ? En mai 1990, j’accompagne une équipe de la BBC à Saint-Nicolas du Chardonnet. Les journalistes britanniques souhaitent mieux comprendre les bisbilles catholiques. Anglophonie oblige, nous sommes reçus par Monseigneur Richard Williamson, lui-même citoyen de la Couronne d’Angleterre. Dès que j’entre dans la sacristie, il m’observe attentivement. Puis il s’approche. Il est grand, maigre, vêtu d’une soutane : « Vous être Juif, n’est-ce pas ? » Il a l’oeil acéré. Voici qu’il entreprend de justifier le négationnisme. Selon lui, le fameux Robert Faurisson qui nie le génocide nazi a raison. Il me conseille de lire à ce propos le Rapport Leuchter, un texte écrit en anglais par un certain Fred Leuchter, qui revient d’Auschwitz où il a mené l’enquête dans le but de démontrer l’absence de génocide. Dans l’enceinte sacrée, je me trouve ainsi face à un diable en soutane. Il est vrai que Richard Williamson est coutumier des propos négationistes. En novembre 2008, il s’exprime sur la télévision publique suédoise SVT : « Je crois qu’il n’y a pas eu de chambres à gaz. (…) Je pense que deux cent mille à trois cent mille Juifs ont péri dans les camps de concentration, mais pas un seul dans les chambres à gaz. » Il estime en outre que l’attentat du 11 septembre 2001 est un complot. Il a finalement été exclu de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X le 23 octobre 2012, à la demande Monseigneur Bernard Fellay, qui dirige l’institution. Une mesure exceptionnellement tardive. Williamson n’a-t-il pas été nommé évêque par Monseigneur Lefebvre en 1988 ?
Quant-à la troublante église du Ve arrondissement, qui affiche envers et contre tout son altière façade du XVIIIe siècle, elle ne cesse de subir crise sur crise. À l’automne 2017, l’abbé en charge Patrick de la Roque a été brutalement suspendu par le supérieur de la Fraternité Saint Pie X, Christian Bouchacourt, pour avoir critiqué un énième rapprochement avec Rome. La paroisse se trouve désormais placée sous la houlette de l’abbé Emeric Baudot. Au vrai, l’établissement peut se targuer de ne jamais désemplir, à l’image du Théâtre de la Huchette qui programme La Cantatrice chauve d’Eugene Ionesco depuis les années 1950. Chaque dimanche, on y enchaîne les messes. J’en compte cinq, tout au long de la journée. Près de quatre mille fidèles s’y pressent : on observe bien sûr comme à l’accoutumée les éternels crases rasés en complet veston, les rombières fardées au regard sévère, les enfants blondinets en shorts et petites robes chastes, les militants de l’Action française, du Renouveau catholique ou de Civitas qui vendent leur presse, mais aussi une bonne proportion d’Antillais, sans oublier les égarés dans mon genre…
La messe est dite.